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Avant toute chose, bien que cela soit évident, il est crucial de souligner que Scorn est un jeu d'horreur, et à ce titre, il est fortement déconseillé aux personnes de moins de 18 ans ou aux individus sensibles. Ce ne sont pas tant les jumpscares, qui sont d'ailleurs plutôt rares, qui vous feront frissonner, mais plutôt l'atmosphère pesante et l'univers organique qui peuvent vous retourner l'estomac.
Maintenant que cette mise en garde est faite, je vais pouvoir vous partager mon humble avis sur le jeu Scorn, sorti en 2022 sur consoles et PC.
Attendu depuis de nombreuses années comme un FPS horrifique s'inspirant fortement des œuvres de l'artiste suisse Hans Ruedi Giger, ainsi que des travaux du polonais Zdzisław Beksiński (que j'ai d’ailleurs découverts grâce à Scorn), le jeu a pourtant suscité des réactions mitigées lors de sa sortie. Certaines personnes ont été déçues, s'attendant peut-être à un jeu plus « actif », tandis que d'autres ont été intriguées par son ambiance et son univers très particulier.
Pour ma part, je me compte plutôt parmi la seconde catégorie. Malgré cela, je reconnais que, hormis son esthétique, le jeu ne propose malheureusement rien de véritablement révolutionnaire. De plus, l'une de ses principales faiblesses réside justement dans son aspect « action ».
Les rencontres avec les monstres sont en effet rares et peu variées. De plus, notre personnage est lent et fragile, et en tant que bon « survival horror » nous sommes par conséquent constamment à court de munitions et de santé.
Cependant, il est important de comprendre que ce n'est pas là l'aspect principal du jeu, bien que l'on puisse avoir l'impression qu'il a été négligé ou insuffisamment développé. Peut-être même que les développeurs d'Ebb Software auraient dû abandonner complètement cette partie du jeu pour se concentrer sur le reste à savoir l’exploration et les énigmes.
Après tout, cette partie du jeu est si peu convaincante et importante que beaucoup ont rapidement qualifié Scorn de « walking simulator » horrifique, ce qui n'est pas nécessairement un compliment. De plus, il est tout à fait possible d'éviter les monstres en étant patient, ce qui rend les combats, à l'exception de ceux qui sont obligatoires, évitables. Et avec un peu d'astuce, il est même possible de profiter d'une « safe zone » lors du combat contre le boss final.
Cependant, à mes yeux le reste du jeu compense largement cette lacune. L'ambiance est incroyable et l'univers est d'une beauté macabre très attrayante, pour autant que l'on soit amateur de ce genre d'univers horrifique très particulier.
Pourtant, croyez-le ou non, le « body horror » et le gore sont très loin de faire partie de mes préférences personnelles. Je reconnais même avoir eu quelques maux de ventre par moment. Cependant, il se dégage quelque chose de singulier de ce monde biomécanique en décomposition.
Un sentiment particulier renforcé par le choix artistique des développeurs de ne pas prendre les joueurs par la main pour raconter leur histoire. Sommes-nous dans un avenir lointain où l'humanité, après avoir épuisé les ressources de la planète, n'a pas eu d'autre choix que de se tourner vers la chair comme unique ressource ? Ou sommes-nous sur une planète lointaine liée aux mystérieux ingénieurs d'Alien ?
En se basant uniquement sur ce que le jeu nous montre, que ce soit à travers les décors que l’on traverse ou nos actions, il est difficile de le savoir, et c'est précisément ce qui rend l'expérience d'autant plus captivante. En tant qu'explorateur de ce monde étrange, c’est à nous qu’il incombe de deviner ou d'imaginer où nous sommes et ce qu’il s’y est passé.
Bien sûr, certains aspects de l'histoire demeurent assez clairs, et sans trop spoiler, on comprend assez rapidement qu'il y a plusieurs protagonistes, ou encore que nous évoluons sur un monde en déclin. Mais pour le reste, c'est à vous d'imaginer, ou de plonger dans l'artbook du jeu pour en savoir plus.
Enfin, un mot sur l'aspect horrifique, organique, gore et sexualisé du jeu. Ce que je n'apprécie pas dans ce genre de cas, tout comme dans d'autres aspects tels que la violence, c'est le caractère gratuit. Or, dans ce jeu, ces différents aspects ne sont pas gratuits. Nous évoluons clairement dans un monde où la chair, sous toutes ses formes, était à la base de la civilisation qui habitait ce monde. Par conséquent, il est logique que le jeu soit tel qu'il est. C'est peut-être aussi pour cela que, contrairement à d'autres œuvres visuellement dérangeantes, j'ai réussi à aller jusqu'au bout de Scorn.
En conclusion, pour beaucoup, Scorn n'est rien de plus qu'un « walking simulator » horrifique, avec son lot de puzzles, ses séquences d'action peu intéressantes et son univers fortement inspiré des œuvres de H.R. Giger et de Beksiński. Cependant, pour d'autres, c'est une expérience particulière dans un monde dont on connaît peu de choses et dont on ne peut qu'imaginer les tenants et les aboutissants, le tout dans une ambiance travaillée et des décors vraiment superbes. Une chose est certaine, Scorn n'est pas pour tout le monde, et au-delà de la mise en garde que j'ai évoquée en introduction, il est préférable de savoir dans quoi on s'embarque afin de ne pas être déçu.
Personnellement, ce voyage des plus étranges, bien qu’heureusement assez court, m'a tout de même marqué à sa manière.
Maintenant que cette mise en garde est faite, je vais pouvoir vous partager mon humble avis sur le jeu Scorn, sorti en 2022 sur consoles et PC.
Attendu depuis de nombreuses années comme un FPS horrifique s'inspirant fortement des œuvres de l'artiste suisse Hans Ruedi Giger, ainsi que des travaux du polonais Zdzisław Beksiński (que j'ai d’ailleurs découverts grâce à Scorn), le jeu a pourtant suscité des réactions mitigées lors de sa sortie. Certaines personnes ont été déçues, s'attendant peut-être à un jeu plus « actif », tandis que d'autres ont été intriguées par son ambiance et son univers très particulier.
Pour ma part, je me compte plutôt parmi la seconde catégorie. Malgré cela, je reconnais que, hormis son esthétique, le jeu ne propose malheureusement rien de véritablement révolutionnaire. De plus, l'une de ses principales faiblesses réside justement dans son aspect « action ».
Les rencontres avec les monstres sont en effet rares et peu variées. De plus, notre personnage est lent et fragile, et en tant que bon « survival horror » nous sommes par conséquent constamment à court de munitions et de santé.
Cependant, il est important de comprendre que ce n'est pas là l'aspect principal du jeu, bien que l'on puisse avoir l'impression qu'il a été négligé ou insuffisamment développé. Peut-être même que les développeurs d'Ebb Software auraient dû abandonner complètement cette partie du jeu pour se concentrer sur le reste à savoir l’exploration et les énigmes.
Après tout, cette partie du jeu est si peu convaincante et importante que beaucoup ont rapidement qualifié Scorn de « walking simulator » horrifique, ce qui n'est pas nécessairement un compliment. De plus, il est tout à fait possible d'éviter les monstres en étant patient, ce qui rend les combats, à l'exception de ceux qui sont obligatoires, évitables. Et avec un peu d'astuce, il est même possible de profiter d'une « safe zone » lors du combat contre le boss final.
Cependant, à mes yeux le reste du jeu compense largement cette lacune. L'ambiance est incroyable et l'univers est d'une beauté macabre très attrayante, pour autant que l'on soit amateur de ce genre d'univers horrifique très particulier.
Pourtant, croyez-le ou non, le « body horror » et le gore sont très loin de faire partie de mes préférences personnelles. Je reconnais même avoir eu quelques maux de ventre par moment. Cependant, il se dégage quelque chose de singulier de ce monde biomécanique en décomposition.
Un sentiment particulier renforcé par le choix artistique des développeurs de ne pas prendre les joueurs par la main pour raconter leur histoire. Sommes-nous dans un avenir lointain où l'humanité, après avoir épuisé les ressources de la planète, n'a pas eu d'autre choix que de se tourner vers la chair comme unique ressource ? Ou sommes-nous sur une planète lointaine liée aux mystérieux ingénieurs d'Alien ?
En se basant uniquement sur ce que le jeu nous montre, que ce soit à travers les décors que l’on traverse ou nos actions, il est difficile de le savoir, et c'est précisément ce qui rend l'expérience d'autant plus captivante. En tant qu'explorateur de ce monde étrange, c’est à nous qu’il incombe de deviner ou d'imaginer où nous sommes et ce qu’il s’y est passé.
Bien sûr, certains aspects de l'histoire demeurent assez clairs, et sans trop spoiler, on comprend assez rapidement qu'il y a plusieurs protagonistes, ou encore que nous évoluons sur un monde en déclin. Mais pour le reste, c'est à vous d'imaginer, ou de plonger dans l'artbook du jeu pour en savoir plus.
Enfin, un mot sur l'aspect horrifique, organique, gore et sexualisé du jeu. Ce que je n'apprécie pas dans ce genre de cas, tout comme dans d'autres aspects tels que la violence, c'est le caractère gratuit. Or, dans ce jeu, ces différents aspects ne sont pas gratuits. Nous évoluons clairement dans un monde où la chair, sous toutes ses formes, était à la base de la civilisation qui habitait ce monde. Par conséquent, il est logique que le jeu soit tel qu'il est. C'est peut-être aussi pour cela que, contrairement à d'autres œuvres visuellement dérangeantes, j'ai réussi à aller jusqu'au bout de Scorn.
En conclusion, pour beaucoup, Scorn n'est rien de plus qu'un « walking simulator » horrifique, avec son lot de puzzles, ses séquences d'action peu intéressantes et son univers fortement inspiré des œuvres de H.R. Giger et de Beksiński. Cependant, pour d'autres, c'est une expérience particulière dans un monde dont on connaît peu de choses et dont on ne peut qu'imaginer les tenants et les aboutissants, le tout dans une ambiance travaillée et des décors vraiment superbes. Une chose est certaine, Scorn n'est pas pour tout le monde, et au-delà de la mise en garde que j'ai évoquée en introduction, il est préférable de savoir dans quoi on s'embarque afin de ne pas être déçu.
Personnellement, ce voyage des plus étranges, bien qu’heureusement assez court, m'a tout de même marqué à sa manière.
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