Bonjour et bienvenue pour ce nouveau guide consacré au Steam Deck, avec au programme aujourd’hui : Lossless Scaling et un petit retour sur Decky Framegen.
Qu’est-ce que Lossless Scaling ?
Mais qu’est ce que Lossless Scaling ? Lossless Scaling est un petit logiciel disponible sur Steam (pour environ 7 €) qui permet aux joueurs PC d'améliorer la qualité visuelle et les performances de leurs jeux. Pour y parvenir, l’outil utilise différentes technologies de mise à l’échelle (upscaling) et de génération d’images (frame generation). Par ailleurs, contrairement à des solutions comme le FSR ou le DLSS, Lossless Scaling a l’avantage d’être compatible (en théorie) avec toutes les cartes graphiques.
Concrètement, il peut donc servir à :
- Améliorer la qualité visuelle et les performances d’émulateurs (s’ils n’intègrent pas déjà leurs propres outils) ;
- Donner un coup de jeune à d’anciens jeux qui ne gèrent pas les hautes résolutions ;
- Activer des technologies d’upscaling ou de frame generation sur des titres qui ne les prennent pas en charge nativement ;
- Augmenter le nombre d’images par seconde sur des jeux verrouillés à un framerate fixe ;
- Ou encore rendre ces technologies accessibles sur du matériel trop ancien ou trop limité pour profiter du FSR ou du DLSS.
Toutefois, tout cela n’est pas sans conséquences : on peut en effet ressentir une légère latence dans les commandes, ou encore constater l’apparition d’artefacts visuels et autres bugs graphiques.
- Version PC/Windows -
Commençons par un rapide tour d’horizon de la version PC de Lossless Scaling.
Installation et utilisation de Lossless Scaling sur PC
Pour installer Lossless Scaling sur PC, rien de plus simple :
- Achetez-le sur Steam ;
- Puis installez-le, toujours via Steam.
En revanche, pour l’utiliser correctement, c’est un tout petit peu plus technique.
Pour ce faire :
- Commencez par lancer Lossless Scaling ;
- Puis, lancez votre jeu, configurez-le pour qu’il fonctionne en mode fenêtré ou en mode fenêtré sans bordure (selon les jeux, l’un fonctionne mieux que l’autre) et désactivez la synchronisation verticale ;
- Choisissez la résolution du jeu à partir de laquelle l’upscaling sera appliqué (par exemple du 720p pour obtenir du 1080p, ou du 1080p pour obtenir du 1440p voire de la 4K) ;
- Désactivez toutes les options d’upscaling ou de frame generation intégrées au jeu ;
- Faites un ALT+TAB pour revenir à Lossless Scaling ;
- Choisissez le type de mise à l’échelle (dans la plupart des cas ce sera LS1, l’upscaler de Lossless Scaling) ;
- Paramétrez éventuellement quelques réglages supplémentaires (même si, en général, les options par défaut sont suffisantes) et désactivez l’affichage des FPS si vous le souhaitez ;
- Enfin, retournez sur votre jeu avec un ALT+TAB et appuyez sur CTRL+ALT+S pour activer l’upscaling.
Notez que pouvez également activer la mise à l’échelle depuis Lossless Scaling en cliquant sur le bouton « Mise à l’échelle » après un ALT+TAB. Mais personnellement, je trouve le raccourci clavier beaucoup plus pratique.
Informations complémentaires
Comme vous l’avez sans doute remarqué, je ne suis pas trop rentré dans les détails de Lossless Scaling, ce guide étant avant tout dédié au Steam Deck. Néanmoins, si vous souhaitez aller plus loin, vous trouverez facilement des tutoriels plus complets (en vidéo ou en texte) pour maîtriser les fonctionnalités plus avancées.
Notez simplement que vous pouvez créer des profils spécifiques pour chaque jeu (dans le panneau de gauche), et modifier certains paramètres généraux du logiciel, comme le raccourci clavier d’activation.
Je n’ai pas non plus abordé la génération d’images. La raison est simple : je ne suis pas particulièrement fan de cette technologie. Mais si vous souhaitez l’expérimenter, il suffit de sélectionner le type de frame generation dans la colonne de gauche (généralement ce sera LSFG 3.1).
Quoiqu'il en soit, dans la majorité des cas, vous n’aurez rien de plus à configurer, les options par défaut fonctionnant déjà très bien. Mais libre à vous de tester différents réglages si vous voulez affiner le rendu ou les performances.
Enfin, une petite précision pour les amateurs d’animés japonais (ou de dessins animés en général) : l’upscaler « Anime4K » est fait pour vous.
- Version Steam Deck/SteamOS -
Maintenant que je vous ai expliqué rapidement comment utiliser Lossless Scaling sur PC, sachez que depuis cet été, un outil nommé « lsfg-vk » permet également de profiter de Lossless Scaling sous Linux. Si vous souhaitez savoir comment l’installer, vous trouverez un guide (en anglais) directement sur la page GitHub de LSFG-VK.
Quoi qu’il en soit, sur Steam Deck, les choses sont un peu différentes de la version PC/Windows. D’une part, parce qu’il n’est pour le moment possible d’utiliser que les options de frame generation de Lossless Scaling. Et d’autre part, parce que nous n’allons pas utiliser LSFG-VK directement, mais « Decky LSFG-VK », un plugin pour Decky Loader.
Installation du plugin
Pour commencer, il va sans dire que vous devez d’abord avoir acheté Lossless Scaling dans la boutique de Steam (si ce n’est pas déjà fait) et l’avoir installé sur le stockage interne de votre Steam Deck.
Une fois cela en place, l’installation du plugin est très simple :
- Appuyez sur le bouton « … » du Steam Deck pour ouvrir le menu de droite ;
- Sélectionnez le petit icône en forme de prise électrique (tout en bas) pour accéder à Decky Loader ;
- Sélectionnez l’icône en forme de boutique (en haut à droite) pour ouvrir la logithèque ;
- Recherchez « Decky LSFG-VK » et installez-le.
Le plugin étant maintenant disponible dans Decky Loader, il ne vous reste plus qu’à installer LSFG-VK lui-même.
Pour ce faire :
- Ouvrez le plugin Decky LSFG-VK dans Decky Loader ;
- Descendez tout en bas et sélectionnez « Install lsfg-vk ».
Utilisation et options de base
Voilà, tout est prêt, vous pouvez désormais utiliser le plugin. Notez que, contrairement à la version PC, vous n’avez pas besoin de lancer Lossless Scaling au préalable.
Pour utiliser le plugin :
- Ouvrez Decky Loader, puis descendez un peu et sélectionnez « Copy Launch Option » ;
- Rendez-vous dans les propriétés du jeu et collez la commande copiée dans les options de lancement ;
- Lancez votre jeu ;
- Vérifiez qu’aucune option de génération d’images n’est déjà activée dans les paramètres du jeu ;
- Appuyez de nouveau sur le bouton « … » du Steam Deck pour revenir dans le plugin.
À partir de là, plusieurs options s’offrent à vous.
« + » / « – »
L’option la plus simple : elle permet d’augmenter ou de diminuer le multiplicateur de framerate. Par exemple, avec un multiplicateur x2 sur un jeu à 30 FPS, vous obtiendrez un affichage à 60 FPS.
Flow Scale
Définit la résolution interne utilisée pour la prédiction de mouvement. Plus la valeur est élevée, plus la prédiction est précise et meilleure est la qualité visuelle, mais au détriment des performances. À l’inverse, plus la valeur est basse, plus le rendu est rapide mais avec un risque accru d’artefacts visuels ou de ghosting.
Base FPS Cap
Permet de limiter le framerate de base du jeu (par exemple à 30 FPS) avant l’application du multiplicateur. Cela aide à stabiliser la génération d’images et à réduire la charge GPU. Mais attention, cela ne fonctionne qu’avec les jeux DirectX et nécessite un redémarrage du jeu.
Present Mode (FIFO-VSync)
Définit comment les images sont envoyées à l’écran.
Par défaut, c’est l’option FIFO-VSync qui est activé et qui synchronise le framerate avec l’écran. Ce qui permet d’éviter le tearing (traits horizontaux qui apparaissent à l’écran), en plus d’être plus stable et compatible avec la majorité des jeux.
Mais si l’option est désactivée, alors c’est la méthode Mailbox qui sera alors utilisé. Celle-ci ne propose aucune synchronisation avec l’écran, ce qui permet d’obtenir de meilleures performances mais avec un risque d’’apparition de tearing et une plus grande instabilité.
Performance Mode
Active un mode de calcul optimisé pour de meilleures performances. Très utile si vous manquez de stabilité.
HDR Mode
Active la prise en charge du HDR pour les jeux et écrans compatibles.
Au final, voici ce que je vous recommande pour la plupart des jeux :
- Multiplicateur x2, au-delà, cela signifie que votre jeu descend sous les 30 images par seconde de base, ce qui engendra forcément une certaine latence dans les commandes ;
- Framerate de base à 30 FPS, mais ce n’est pas obligatoire, et la plupart du temps cela peut aussi être réglé directement dans le jeu ;
- Laissez le Flow Scale à 80 %, ne le baissez que si nécessaire ;
- Laissez l’option Present Mode activée ;
- Activez le Performance Mode, c’est toujours utile ;
- Enfin, n’activez le HDR que si votre écran est compatible.
Options avancées
Après les options de base, vous remarquerez une petite flèche sous « Workarounds ». En l’activant, vous accéderez à des options plus avancées. Ces réglages servent principalement à résoudre certains problèmes de compatibilité entre LSFG et votre jeu : écran noir, crash au lancement, artefacts, etc.
En voici la liste complète.
Enable WSI
Active une méthode d’affichage spéciale pour les jeux Vulkan. Utile si un jeu s’affiche mal, clignote, ou reste bloqué sur un écran noir après l’activation de LSFG-VK.
Enable WOW64 for 32-bit Games
Permet à LSFG-VK de fonctionner correctement avec les jeux 32 bits ( fonctionnant souvent avec DirectX 9 ou OpenGL). Sans cette option, LSFG-VK peut ne pas fonctionner ou n’avoir aucun effet.
Disable Steam Deck Mode
Désactive les optimisations spécifiques au Steam Deck et simule un environnement « PC classique ». Principalement utile pour des tests sur un PC sous SteamOS ou Linux.
MangoHud Workaround
Corrige d’éventuels conflits entre LSFG-VK et MangoHud (un overlay Linux), qui peuvent causer des artefacts, un écran noir ou un crash lorsque MangoHud est actif.
Disable vkBasalt
Désactive vkBasalt (un outil similaire à ReShade mais pour Vulkan), car celui-ci peut provoquer des crashes, un écran noir ou des conflits avec LSFG-VK.
Force Enable vkBasalt
Cette option est l’inverse de la précédente, car elle force vkBasalt à rester actif même si LSFG tente de le désactiver. Cela permet de combiner les effets visuels de vkBasalt avec la fluidité de LSFG-VK.
Enable Zink for OpenGL Games
Active Zink, une couche de compatibilité permettant d’exécuter les jeux OpenGL via Vulkan. Cela rend LSFG-VK compatible avec les jeux OpenGL.
Désinstallation du plugin
Si vous souhaitez que votre jeu n’utilise plus LSFG-VK, il vous suffit simplement de supprimer les options de lancement correspondantes.
Pour désinstaller complètement Decky LSFG-VK, commencez par désinstaller LSFG-VK via le plugin, puis passez par Decky Loader pour le désinstaller.
Informations complémentaires
À noter qu'il peut être nécessaire de redémarrer votre Steam Deck après l’installation du plugin, histoire de s’assurer que tout fonctionne correctement.
Concernant l’emplacement d’installation des jeux, il est recommandé de les installer sur le stockage interne du Steam Deck pour de meilleures performances. Toutefois, d’après mes tests, LSFG-VK fonctionne également lorsque les jeux sont installés sur une carte SD, ce qui est une bonne nouvelle si vous manquez d’espace.
Retour sur Decky Framegen
Maintenant que nous avons vu comment installer et utiliser Decky LSFG-VK, prenons un moment pour revenir sur Decky Framegen. En effet, le plugin a beaucoup évolué et est désormais beaucoup plus simple d’utilisation.
Installation de Decky Framegen
Pour installer Decky Framegen, comme d’habitude avec Decky Loader, cela n’a rien de compliqué :
- Appuyez sur le bouton « ... » du Steam Deck ;
- Accédez à Decky Loader ;
- Ouvrez la logithèque de Decky Loader ;
- Recherchez et installez Decky Framegen.
Ensuite, une fois le plugin installé :
- Ouvrez Decky Framegen ;
- Sélectionnez « Setup OptiScaler Mod » pour installer Optiscaler.
Utilisation de Decky Framegen
Decky Framegen et Optiscaler étant installé, vous pouvez désormais utiliser le plugin.
Pour ce faire :
- Ouvrez Decky Framegen ;
- Copiez les options de lancement avec le bouton « Copy Patch Command » ;
- Collez-les dans les options de lancement via les propriétés du jeu.
Enfin, avant de lancer votre jeu, pensez à modifier vos commandes (via Steam Input) afin :
- D'ajouter un raccourci vers la touche « Inser », qui servira à ouvrir OptiScaler en jeu ;
- D’associer le trackpad droit au contrôle de la souris et du clic gauche.
Voilà, il ne vous reste plus qu’à lancer votre jeu et à :
- Sélectionner DLSS dans les options graphiques ;
- Ouvrir OptiScaler via votre raccourci ;
- Choisir votre méthode d’upscaling et ajuster les paramètres selon vos préférences.
Désinstallation de Decky Framegen
Pour désinstaller le patch d’un jeu :
- Ouvrez Decky Framegen ;
- Sélectionnez « Copy Unpatch Command » ;
- Collez la commande dans les options de lancement du jeu ;
- Lancez votre jeu.
Pour désinstaller complètement Decky Framegen, passez simplement par Decky Loader.
Informations complémentaires
Attention, désinstaller un jeu ne retire pas automatiquement le patch de Decky Framegen. Pensez donc à bien le désinstaller avant de désinstaller le jeu, sous peine de devoir supprimer manuellement son dossier dans compatdata.
Notez également que Decky Framegen fonctionne a priori qu'avec les jeux compatibles DLSS 3 et DirectX 12. Mais rien ne vous empêche de tester sur d’autres jeux, même si le résultat n’est pas garanti.
Decky Framegen + LSFG-VK
C’est ici que les choses deviennent vraiment intéressantes. En effet, Decky LSFG-VK peut fonctionner en combinaison avec Decky Framegen. L’idée étant de choisir un upscaler avec Decky Framegen (par exemple, le FSR4) et d'utilisez Decky LSFG-VK pour la génération d’images.
Voici la marche à suivre :
- Assurez-vous que les plugins Decky LSFG-VK et Decky Framegen sont bien installés ;
- Dans Decky LSFG-VK, récupérez les options de lancement avec le bouton « LSFG + Decky FG ».
- Collez ces commandes dans les options de lancement via les propriétés de votre jeu ;
- Configurez les commandes du jeu pour ajouter un raccourci vers la touche Inser, et faites en sorte que le trackpad droit contrôle la souris ainsi que le clic gauche ;
- Lancez votre jeu, activez DLSS dans les options graphiques et désactivez la frame generation interne du jeu ;
- Ouvrez OptiScaler (grâce au raccourci vers Inser) ;
- Sélectionnez FSR 4 et cliquez sur « Change Upscaler », en veillant à ne pas activer la frame generation ;
- Sauvegardez votre configuration avec le bouton « Save INI », puis fermez OptiScaler avec le bouton « Close ».
- Ouvrez Decky LSFG-VK via Decky Loader, activez la génération d’images, et ajustez les paramètres selon vos préférences.
Les jeux non-Steam
Et qu’en est-il des jeux non-Steam ?
En ce qui concerne Decky Framegen, je vous renvoie naturellement à mon guide dédié. Mais pour rappel, Decky Framegen fonctionne en injectant un fichier DLL dans le jeu. Par conséquent, la solution peut-être de simplement ajouter l'exécutable du jeu à Steam, puis de le lancer avec les options de lancement adéquat, de configurer le jeu, puis une fois tout cela fait il ne reste plus qu'à relancer le jeu normalement (via HGL, Lutris, ou autre).
Pour Decky LSFG-VK, j’ai effectué quelques tests avec Cloudpunk dans sa version GOG. Si j’ai choisi ce jeu, c’est parce qu’il est léger et tourne en moyenne à 40 FPS sur le Steam Deck avec les réglages graphiques par défaut.
En principe, le plugin Decky LSFG-VK s’appuie sur l’exécution d’un script stocké dans le dossier personnel. En théorie, il suffit donc de permettre l’accès à ce script pour que tout fonctionne, même avec des jeux non-Steam.
En pratique, voici les résultats que j’ai pu constaté.
Dans le cas où vous auriez simplement copier les fichiers de votre jeu de votre PC vers votre Steam Deck, et ajoutez le fichier exécutable (.exe) dans Steam : cela fonctionne. En effet, après avoir appliqué un Proton à votre raccourci, il suffit simplement d’ajouter les options de lancement nécessaire à Decky LSFG-VK.
En revanche, dans le cas de Heroic Games Launcher (HGL), je n’ai pas trouvé de solution pour rendre Decky LSFG-VK fonctionnel. J’ai pourtant tenté d’intégrer directement les options de lancement, ou de donner directement accès au script, mais rien n’a fonctionné.
La seule solution est donc de vous rendre dans le dossier principal du jeu, d’ajouter le fichier exécutable à Steam, de lui appliqué un Proton et d’ajouter les options de lancement de LSFG-VK.
En ce qui concerne Lutris, le constat est identique à HGL. Par conséquent la solution est la même : ajout du fichier exécutable à Steam, application d’un Proton, et enfin ajout des options de lancement de Decky LSFG-VK.
Enfin, terminons avec le cas NonSteamLauncher (NSL). En ce qui le concerne j’ai testé avec EA App et Star Wars Battlefront (2017). Et à ma grande surprise : ça marche. Il suffit simplement d’ajouter « ~/lsfg/ » juste avant « %command% » (avec un espace avant et après) dans les options de lancement du raccourci créé par NSL.
J’en profite, au passage, pour rappeler que je ne suis qu'un simple bricoleur, et non un expert en Linux ou SteamOS. Par conséquent, si vous avez trouvé une solution pour faire fonctionner Decky LSFG-VK via HGL ou Lutris, n’hésitez pas à la partager dans les commentaires. Par ailleurs, j'en profite également pour préciser que je n'ai, bien entendu, pas pu tester toutes les situations et jeux possibles.
Mon avis personnel
Mais tout cela est-il vraiment utile ? De mon point de vue, pas tout à fait.
Tout d’abord, même si je salue l’arrivée d’un plugin permettant d’utiliser Lossless Scaling sur le Steam Deck, cette solution reste encore imparfaite.
D’une part parce que tout est encore en développement (les options d’upscaling ne sont par exemple pas encore disponibles), et d’autre part à cause des problèmes inhérents à la technologie elle-même : bugs graphiques, artefacts, ou encore latence dans les commandes.
Mais nul doute que le jour où Lossless Scaling sera totalement porté sous Linux, et donc sous SteamOS, il y a de grandes chances que Decky Framegen devienne obsolète.
Quant à la solution qui consiste à activer à la fois Decky Framegen et LSFG, son seul intérêt est de pouvoir utiliser l’upscaling FSR 4 (un peu plus gourmand en ressources que le FSR 3) tout en laissant Decky LSFG-VK gérer la génération de trames.
Mais honnêtement, je ne saurais que trop vous recommander d’essayer d’autres solutions avant d’utiliser Decky Framegen et/ou Decky LSFG-VK.
- Tout d’abord, privilégiez les solutions internes au jeu. Hogwarts Legacy, par exemple, propose du FSR 3, qui fonctionne déjà plutôt bien avec les paramètres recommandés.
- Si cela n’est pas possible, essayez de passer votre jeu en mode fenêtré et de baisser la résolution (960×660 étant l’idéal), puis d’activer le FSR 2 (ou « NET ») du Steam Deck.
- Si votre jeu est compatible DLSS 3 et DirectX 12, tentez la solution Decky Framegen.
- Si vous souhaitez absolument utiliser le FSR 4, mais avec une génération de trame plus légère, utilisez la combinaison Decky LSFG-VK + Decky Framegen.
- Enfin, si vous n’avez vraiment vous n'avez aucune autre solution, utilisez Decky LSFG-VK seul pour tenter d’apporter un peu plus de fluidité à votre jeu.
L’air de rien, on se retrouve avec un cas très spécifique, mais j’ai tout de même trouvé un jeu dans ma bibliothèque qui correspond : Hole. Il s’agit d’un petit « extraction shooter » indépendant et plutôt sympathique, mais malheureusement développé sous Unreal Engine 5 et donc mal optimisé…
En conséquence, le jeu ne tourne qu’à un pénible 30 FPS au maximum sur le Steam Deck, malgré des graphismes très simples. Et pour ne rien arranger, il ne propose presque aucune option graphique (pas de DLSS, pas de changement de résolution, etc). La seule chose qu’il me restait à essayer était donc Decky LSFG-VK.
Malheureusement le résultat est très mitigé : pour obtenir un 60 FPS constant, j’ai dû multiplier le nombre d’images par 3, ce qui a entraîné pas mal de petits bugs et artefacts visuels.
À l’inverse, sur un jeu comme Cloudpunk, un simple multiplicateur ×2 a suffi pour obtenir un excellent résultat.
Quant à Arc Raiders, cela fonctionne aussi plutôt bien, à condition de ne pas être trop regardant sur les artefacts visuels et le ghosting.
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Voilà, ce sera tout pour ce guide sur Lossless Scaling. J’espère qu’il vous sera utile.
Vous l’aurez sans doute compris, je ne suis pas le plus grand fan de la technologie d’ajout « artificiel » d’images. Pour moi, c’est souvent un pansement sur une jambe de bois, en plus de donner une raison supplémentaire aux développeurs de ne pas trop se soucier d’optimiser leurs jeux. Déjà qu’aujourd’hui, presque aucun jeu (même indépendant) ne tourne à 60 images par seconde sans upscaling…
Par ailleurs, ce genre d’outils est certes très pratique pour repousser les limites du Steam Deck. Mais il faut aussi accepter que la petite machine de Valve a ses limites. C’est un avis personnel, mais je préfère un jeu à 30 ou 40 FPS stables, avec une image correcte, plutôt qu’un faux 60 FPS avec une latence inconfortable et des bugs visuels. Quand bien même cela varie selon les jeux.
Quoi qu’il en soit, amusez-vous bien, et je vous dis à bientôt pour une prochaine vidéo.






























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