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The Terror est une adaptation du roman éponyme de Dan Simmons, connu notamment pour sa série de science-fiction, Les Cantos d'Hypérion. L'auteur s'est lui-même inspiré de l'expédition Franklin de 1845, qui a mystérieusement disparu. Il faudra près d'un siècle avant que l'on ne commence à comprendre ce qu'il est advenu des marins, grâce à plusieurs missions scientifiques. Bloqués dans les glaces, les membres de l'expédition ont dû affronter le froid, les longues nuits d'hiver, le scorbut, ainsi qu'une intoxication au plomb. Finalement, ils ont tenté de rejoindre un lieu plus civilisé à pied, mais ils sont malheureusement morts les uns après les autres. Il semble même qu'une fois à court de vivres, ils se soient livrés au cannibalisme. Tout comme le roman, la série reprend en grande partie ce qui est probablement arrivé à cette malheureuse expédition. Cependant, l'auteur original a choisi d'y ajouter un élément fantastique basé sur les croyances Inuits : le Tuunbaq.
Le but de The Terror n'est pas de nous proposer une histoire complexe, mais plutôt de nous raconter les mésaventures d'un groupe de marins perdus au beau milieu d'un désert de glace et devant faire face à de multiples dangers pour survivre. Pour y parvenir, la série repose sur une ambiance pesante et un rythme un peu lent, mais pas ennuyeux pour autant. Malheureusement, l'ensemble manque clairement de panache. Non pas que je réclame toujours plus d'action, bien au contraire, j'aime quand un récit prend son temps, quelle que soit sa forme. Le problème se situe plutôt au niveau de la mise en scène, qui est bien trop figée à mon goût. Certains plans sont certes superbes, mais jamais on ne bénéficie d'effets visuels bien sentis. La caméra se contente de filmer ce qui doit être montré, et c'est tout. Par exemple, lorsqu'un marin avoue à son supérieur que durant une expédition précédente, il avait eu envie d'ouvrir la tête de son commandant à coups de hache, la caméra reste totalement immobile. Il n'y a pas le moindre zoom vers le visage du personnage pour appuyer l'histoire au fur et à mesure qu'elle est racontée, ce qui aurait pourtant eu pour effet de faire monter un petit peu plus la tension de la scène. Même chose du côté de la musique, bien présente, elle accompagne les moments les plus importants sans pour autant être marquante, si bien que la petite mélodie du générique du début est la seule que l'on retiendra.
Toutefois, j'apprécie beaucoup la retranscription de l'époque, qui me semble très fidèle et qui a sans doute demandé beaucoup de travail. Néanmoins, dès que l'on s'éloigne des navires pris dans les glaces, l'environnement paraît trop parfait, trop artificiel. Il est assez clair que la série a été produite en studio, ce qui est normal, car il aurait été assez difficile d'effectuer le tournage en Arctique. Malheureusement, cela est trop visible à mon goût, mais peut-être est-ce aussi dû aux technologies modernes qui rendent les images plus précises qu'autrefois.
Cette sobriété dans la réalisation a néanmoins le mérite de ne pas plonger The Terror dans l'horreur outrancière ou le gore inutile. En tant que spectateur, je n'apprécie pas les scènes choquantes gratuites. J'aime quand les choses sont présentées de manière simple et sobre. Lorsqu'une partie de l'équipage succombe au cannibalisme, cela nous est montré d'une manière assez discrète. On ne voit jamais le découpage de la viande, ce qui aurait pourtant pu être l'occasion d'une séquence sanglante. Au mieux, on aperçoit un corps avec des morceaux de chair manquants et à côté un récipient dans lequel la nourriture est en train de cuire. Pas besoin d'en faire plus, on comprend très bien ce qu'il se passe, et cela suffit pour provoquer un frisson dans le dos ou du dégoût pour les plus sensibles.
Quoiqu’il en soit, en choisissant de prendre le temps de raconter son histoire, The Terror adopte très clairement les codes du format télévisuel, où chaque épisode aborde un sujet qui lui est propre. On suit sans le moindre problème les mésaventures des marins, et on en apprend un peu plus sur les principaux personnages. La créature n'est révélée que partiellement, du moins jusqu'au milieu de la série. L'ennui, c'est que l'histoire est si lente et finalement si peu complexe qu'elle aurait très bien pu faire l'objet d'un film de deux heures. Le récit aurait alors été plus condensé, le rythme un peu plus soutenu, et l'attention plus importante, en réservant la révélation de la menace pour le dernier acte du métrage.
En conclusion, The Terror est une bonne petite série fantastique qui se laisse agréablement regarder. Cependant, il est difficile de passer à côté de certains de ses défauts, mais on lui pardonnera bien volontiers. Je reste néanmoins convaincu qu'entre les mains d'un bon réalisateur, cette histoire aurait pu faire un excellent film au cinéma.
Le but de The Terror n'est pas de nous proposer une histoire complexe, mais plutôt de nous raconter les mésaventures d'un groupe de marins perdus au beau milieu d'un désert de glace et devant faire face à de multiples dangers pour survivre. Pour y parvenir, la série repose sur une ambiance pesante et un rythme un peu lent, mais pas ennuyeux pour autant. Malheureusement, l'ensemble manque clairement de panache. Non pas que je réclame toujours plus d'action, bien au contraire, j'aime quand un récit prend son temps, quelle que soit sa forme. Le problème se situe plutôt au niveau de la mise en scène, qui est bien trop figée à mon goût. Certains plans sont certes superbes, mais jamais on ne bénéficie d'effets visuels bien sentis. La caméra se contente de filmer ce qui doit être montré, et c'est tout. Par exemple, lorsqu'un marin avoue à son supérieur que durant une expédition précédente, il avait eu envie d'ouvrir la tête de son commandant à coups de hache, la caméra reste totalement immobile. Il n'y a pas le moindre zoom vers le visage du personnage pour appuyer l'histoire au fur et à mesure qu'elle est racontée, ce qui aurait pourtant eu pour effet de faire monter un petit peu plus la tension de la scène. Même chose du côté de la musique, bien présente, elle accompagne les moments les plus importants sans pour autant être marquante, si bien que la petite mélodie du générique du début est la seule que l'on retiendra.
Toutefois, j'apprécie beaucoup la retranscription de l'époque, qui me semble très fidèle et qui a sans doute demandé beaucoup de travail. Néanmoins, dès que l'on s'éloigne des navires pris dans les glaces, l'environnement paraît trop parfait, trop artificiel. Il est assez clair que la série a été produite en studio, ce qui est normal, car il aurait été assez difficile d'effectuer le tournage en Arctique. Malheureusement, cela est trop visible à mon goût, mais peut-être est-ce aussi dû aux technologies modernes qui rendent les images plus précises qu'autrefois.
Cette sobriété dans la réalisation a néanmoins le mérite de ne pas plonger The Terror dans l'horreur outrancière ou le gore inutile. En tant que spectateur, je n'apprécie pas les scènes choquantes gratuites. J'aime quand les choses sont présentées de manière simple et sobre. Lorsqu'une partie de l'équipage succombe au cannibalisme, cela nous est montré d'une manière assez discrète. On ne voit jamais le découpage de la viande, ce qui aurait pourtant pu être l'occasion d'une séquence sanglante. Au mieux, on aperçoit un corps avec des morceaux de chair manquants et à côté un récipient dans lequel la nourriture est en train de cuire. Pas besoin d'en faire plus, on comprend très bien ce qu'il se passe, et cela suffit pour provoquer un frisson dans le dos ou du dégoût pour les plus sensibles.
Quoiqu’il en soit, en choisissant de prendre le temps de raconter son histoire, The Terror adopte très clairement les codes du format télévisuel, où chaque épisode aborde un sujet qui lui est propre. On suit sans le moindre problème les mésaventures des marins, et on en apprend un peu plus sur les principaux personnages. La créature n'est révélée que partiellement, du moins jusqu'au milieu de la série. L'ennui, c'est que l'histoire est si lente et finalement si peu complexe qu'elle aurait très bien pu faire l'objet d'un film de deux heures. Le récit aurait alors été plus condensé, le rythme un peu plus soutenu, et l'attention plus importante, en réservant la révélation de la menace pour le dernier acte du métrage.
En conclusion, The Terror est une bonne petite série fantastique qui se laisse agréablement regarder. Cependant, il est difficile de passer à côté de certains de ses défauts, mais on lui pardonnera bien volontiers. Je reste néanmoins convaincu qu'entre les mains d'un bon réalisateur, cette histoire aurait pu faire un excellent film au cinéma.
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